Bombay : ville de lueurs, ville de sueur
- félicité Dussel
- 19 avr.
- 1 min de lecture
Ville de lueurs, ville de sueur qui perle des fronts, Mumbai est au carrefour des foules et le berceau des ambitions.
À 6 heures, la gare de Mumbai central vibre déjà et la foule se fond dans son écho. Les rails tremblent, les trains glissent, les corps sont avalés par vague. Tout bouge, tout s’étreint puis tout s’efface. L’air pèse, mais personne ne s’arrête pour respirer.

Le temps ici est trop précieux, chaque minute porte un but. La ville des promesses, aux tours d’acier tendues vers le ciel, attire aux quatre coins de l’Inde ceux qui croient encore au rêve.

Dans ses wagons trop pleins à l’heure de pointe, combien de destins et d’histoires différentes se croisent sans se voir ? Pourtant, tant poursuivent la même quête : la promesse d’un salaire - réduite à l’espace d’un trajet : domicile-travail.
Ville d’espoir, ville d’efforts, ville de fièvre. À Mumbai, les étoiles se mêlent aux néons qui gardent éveillés les travailleurs insomniaques. Les mains s’agitent à toute heure au rythme des transactions. Et l’ambition des immigrés a, la nuit, les pieds des passants, comme horizon. - sur le bitume, dans les ombres, ou sur les quais bondés où l’on attend le dernier train. -

Ville de lueur, ville de sueur, Mumbai est un manège qui tourne au rythme des aspirations.
Certains y touchent les hauteurs, là où les rêves se colorent d’or. Les autres, prisonniers d’un rythme imposé par la ville, tournent sans fin. Sans la lumière, sans la lueur—
Juste la sueur qui glisse des fronts.






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