Hampi en poésie
- félicité Dussel
- 8 sept. 2023
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 oct. 2023

Rochers amoncelés dans un cadre lunaire
Temples et ruines posés là comme sans hasard,
Serais-je arrivée sur une autre planète ou bien dans une autre ère ?
Face à un paysage modulé par l’écoulement du temps, je prends le temps d’observer.

Les strates de roches se confondent dans l’horizon offrant une impression d’infini,
Comme si la Terre entière n’était plus que recouvrée de ces pierres,
Comme si le monde était aujourd’hui fini.

La tranquillité mortuaire et l’hostilité d’une nature aride
Semble me murmurer que rien ici ne pu vivre.
Et pourtant, un empire puissant,
jadis, marqua l’histoire.

Les temples majestueux qui hantent
les collines désormais laissées désertiques
Témoignent de ce passé épique,
Auquel je veux bien croire.

Errant sans but au milieu de ceux là
je saisis la mysticité de l’endroit.
Un oiseau passe dans un temple
Créant par le battement de ses ailes une étrange résonance,

Les dessins farouches parfois presque inquiétants gravés dans ces maisons destinés aux Dieux racontent une histoire avec des creux.
Quand les pilonnes de Vitthala sont eux instruments de musique destinés à recréer une mélodie bien spécifique.
Je comprends que ton architecture ne se veut ni hasardeuse ni esthétique,
Puisqu’à communiquer avec les divinités tu étais une cité destinée.
Et alors, les plaques dressées au devant de ces monuments,
tentant de décrire sommairement leur histoire,
face à l’indescriptible, apparaissent dérisoires.
Comme un subterfuge de l’Homme refusant de s’avouer ignorant..
L’intérêt de cet endroit pour moi est ailleurs.
Et alors je reste des heures au milieu de ces ruines,
Sans aucune prétention d’essayer de déchiffrer leur signification.
Je les observe comme pour me faire ma propre interprétation
d’un monde révolu que jamais je n’aurais connu.






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